Charme de l’ancien : les surprises du chantier.
Nous avons commencé les travaux avec Denis, notre maçon (puriste-du-bâti-ancien-amoureux-des-pierres) par la restauration de la maisonnette. Naïvement, nous nous sommes dit « elle est petite, ce sera facile, une bonne taille etc … » Bon, ça s’appelle les illusions ! Dans la réalité, la maisonnette est plus complexe, petite mais retorse. Par exemple ce mur là, plein Ouest, face à la maison, il a l’air un peu abîmé.
Raté, il est très très très abîmé.
Bref, Denis est en train de remonter les deux côtés du mur. Comme vous le savez, un mur de maison est composé de deux côtés : l’intérieur et l’extérieur. Voici un aperçu de l’intérieur, une fois ôté l’enduit ciment : pas joli joli. Voilà à quoi Denis occupe ses journées depuis un mois.
Ce que vous voyez sur la pierre, c’est du salpêtre, une grosse couche de salpêtre. Le remède ? Enlever la pierre … enfin les pierres… enfin démonter puis remonter le mur.
Pourquoi tant de salpêtre ? Mystère : y-avait-il des clapiers à lapins, des animaux logés là ? Des infiltrations d’eau de pluie sur cette façade Ouest ? Nous ne comprenons pas trop cette quantité de salpêtre ici. Des suggestions ? Laissez vos commentaires !
Sur la façade Sud, tout va mieux, ce n’est plus le côté exposé aux intempéries, cela fait une grosse différence. Sous une fenêtre, la couche de ciment des années 50 était si coriace que nous avons été obligé d’investir dans un burineur électrique. Du coup, nous avons découvert une maçonnerie bricolée et faiblarde que Denis a entièrement mis par terre pour la remonter avec nos beaux moellons de récupe.
Nous avons eu une invitée avide de travailler, Sylvie, qui s’est lancée avec Véronique dans la peinture du portail. Comme vous le voyez sur la photo, Sylvie était débordante d’énergie, Véronique, hé bien, elle aurait bien fait transat/livre/thé/repos. Mais bon, il ne faut pas décourager les énergies bénévoles ! Nous avons gagné un portail repeint en rouge, toujours avec notre peinture à l’ocre. Nous devons quand même avouer quelque chose qui ne se ressent pas sur Internet : l’odeur de la peinture tournée. Un subtil mélange entre hareng saur et lait tourné. Comme nous vous l’écrivions dans un article précédent, cette peinture ne se garde pas plus de 15 jours …
Pour se changer les idées, Denis attaque aussi les soubassements du four à pain :
Ou bien, il contourne la maison et là, horreur, une clé de linteau de fenêtre est descellée ! Hop, Denis dessine un relevé pour bien comprendre la maçonnerie des anciens :
Régis a reçu un beau cadeau : un tombereau des années 4O, fabriqué par le arrière-grand-père d’un voisin. C’est notre calèche.
En fait, il nous sert pour aller arroser la haie, vous savez les 450 arbustes et 18 arbres sur 300 mètres de long. C’est chouette d’encourager la biodiversité en plantant une haie champêtre. C’est moins chouette d’arroser et de désherber. Appel aux parisiens avides de campagne : qui veut venir désherber la haie ? Sportif, convivial, sain … une activité santé que nous offrons à nos adhérents.
Je suis pour une peinture naturelle sur le tombereau de Régis car il faut protéger le bois de tout vieillissements……………….affaire à suivre.